L'entrainement des apprentis


L'entrainement des jeunes apprentis-ninjas était extrêmement difficile. Dès l'âge de cinq ans, filles et garçons recevaient le même entrainement ; jusqu'à dix ans les exercices développaient cinq qualités nécessaires au futur ninja : l'équilibre, l'agilité, la force, la souplesse, l'obéissance. L'un des exercices pour développer l'assurance et l'équilibre nécessaires à l'évolution sur le bord des toits, consistait à marcher sur une planche étroite que l'on élevait, de plus en plus haut, au fur et à mesure des mois.

Toujours pour acquérir la stabilité, les jeunes ninja s'entraînaient à marcher et à courir sur des lacs gelés durant l'hiver. Pour la vitesse, ils couraient avec un chapeau devant la poitrine. Si le chapeau tenait par la seule pression de l'air, alors le ninja avait trouvé l'altitude idéale pour courir longtemps sans fournir un effort démesuré (en utilisant un déséquilibre vers l'avant).

Pour s'accoutumer à la douleur causée par de longues nuits d'attente immobile, le futur ninja était pendu par les pouces, de quelques minutes à quelques heures. Pour développer la détente, poignets attachés, départ pieds joints ils s'exerçaient à sauter entre leurs bras. Une fois cette étape réalisée, ils devaient s'échapper d'un trou en bondissant. Au début, la fosse n'avait que quelques dizaines de centimètres mais au bout de plusieurs années, elle atteignait les deux mètres : la progression était lente. Vers l'âge de dix ans, ils commençaient l'étude des techniques propres à leur clan. Après des années, arrivés à maturité, ils étaient instruits des secrets du Ryu, s'ils en étaient reconnus dignes par tous les membres.

La divulgation de ces secrets entrainait la peine de mort, sentence toujours exécutée par un membre parental. Cette connaissance particulière, considérée comme secret de famille, fût parfois un exemplaire du Sonshi, ou du Tonko, ou encore des pratiques bouddhistes du Shugendo des branches Honzan et Tozan.

De surcroît, les secrets de famille comprenaient l'utilisation de certaines plantes comme remèdes ou poisons, le maniement d'armes particulières ; l'apprentissage de techniques psychosomatiques comme l'hypnose (saimin-jutsu). Tout était inscrit sur des rouleaux de parchemin (tori maki) et transmis de génération en génération.

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