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Le Tekko

Le Tekko est une terrible arme de combat utilisée par les ninjsa. C'est une sorte de poing américain réalisé en métal ou en bois dur. On en connaît de nombreuses variétés dont certaines avec des protubérances diverses destinées à faire le maximum de dommages à l'adversaire.

Le Tekko pouvait traverser la protection d'une armure et à plus forte raison pouvait éliminer discrètement et d'un seul coup un adversaire frappé à un point vital. L'efficacité d'un coup à main nue était ainsi décuplée. Le Tekko n'était pas toujours utilisé par le ninja comme une pièce qui habillait le poing tout entier, avec une anse pour le maintien et une tranche pour la frappe. 

De même une simple pointe montée sur une bague ou sur une barrette pouvaient décupler l'efficacité du coup porté dont un simple geste, avec un peu d'amplitude, pouvait avoir des résultats dévastateurs. L'effet de telles attaques était d'autant plus insoupçonné que ce qui a, à peine, l'air d'une arme était d'un port on ne pouvait plus discret.

La poudre, une arme redoutable

L'arrivée des Portugais en Extrême-Orient et l'introduction des armes à feu au Japon furent l'occasion de la mise au point de nouvelles variétés d'armes à partir de la fin du XVIe siècle, que les ninjas adoptèrent d'emblée pour les aménager à leur usage particulier (Ka-jutsu). 

Ainsi l'arquebuse (Tanegashima), l'arquebuse courte (Sodetsutsu), le lance-fusées (Uchi-dake), le pistolet à mèche (Tan_tsutsu), le pistolet à un coup doublé d'une lame de sabre court (Wakizachi-teppo), le mortier portatif, fait de bois et renforcé de papier (Kakae-ozutsu), la mine (Uzume-bi) pour stopper la poursuite ou donner l'alerte, la grenade (Nage-teppo), composée de coquilles d'oeufs évidées et remplies de préparations chimiques ou d'explosifs, les poudres aveuglantes (Metsu-bishi) et les fumigènes (Iburi-dashi) pour disparaître opportunément ou enfumer l'adversaire et l'amener à se rendre, fumée parfois empoisonnée (Dokuen-jutsu), flèches à charges explosives ou incendiaires, détonateurs pour créer bruit et confusion (Hyakurai-jutsu), constituaient, en partie, un nouveau développement de l'arsenal classique. 

Ces armes "technologiques" accrurent considérablement l'efficacité des ninjas fassent aux samouraïs et contribuèrent à accroître encore l'impression de magie que dégageaient les tueurs de l'ombre dans l'imaginaire nippon.

Le Shuko/Tengaki, le gantelet à pointes

Le gantelet à pointes est une arme typique de l'arsenal et représente une fois de plus un efficace compromis entre arme et outil à usage multiple. Il s'agit d'un gantelet réalisé par deux passants en métal, que l'on enfile au niveau du poignet et de la paume, les doigts restant libres. Ces deux passants sont solidarisés par un morceau de cuir recouvrant la base métallique avant, qui se trouve ainsi fermement maintenu dans le creux de la paume, et qui est pourvu de plusieurs pointes de fer, plus ou moins courbes. la mobilité de la main subsiste donc.

La première vocation du Shuko (ou Tengaki) était de permettre au Ninja de grimper plus facilement le long de troncs d'arbres ou de poutres (technique de "l'araignée humaine"). Il complétait dans ce but son équipement en revêtant également des semelles métalliques (Ashiko) pourvues de crochets identiques. De là à utiliser si nécessaire ces mêmes pièces pour développer l'efficacité de ses techniques de frappe de mains et des pieds, ces pointes pouvaient même percer des armures légères.

Le Shuko fut à l'origine d'ailleurs de l'une des plus fabuleuses légendes qui circulaient autrefois sur les Ninjas où l'on racontait qu'ils arrêtaient les lames avec leurs mains.

Les poisons (2ème partie)

Les poisons (Doku) utilisés par le ninja étaient des mixtures d'extraits d'animaux, des concoctions d'herbes, des jus de fleurs odorantes, des mélanges de vins ou de poudres de résine séchée, des adjonctions de vert-de-gris, ou simplement du crottin de cheval qui, transmis par une lame ou une fléchette de sarbacane, entraînait une infection rapide.

Un poison particulièrement efficace (Sagarashi-yaku) était à base de pêche ou de prunes vertes, un autre basé sur le thé vert (gyokuro), faisait mourir entre quelques jours et deux mois, à coup sûr...(le thé vert était bouilli pendant 30 à 40 jours puis mélangé à de la pâte de Soja, Miso-shiru). En général, le ninja connaissait aussi des antidotes, car il n'était pas lui-même à l'abri d'un empoisonnement, le camp adverse utilisant d'autres ninja. 

Sa meilleure garantie restait toutefois son habilité à détecter à temps toute tentative d'empoisonnement sur sa personne : méfiant par instinct de survie, le ninja flairait l'aliment avarié ou la boisson dangereuse. On dit même que celui-ci pouvait voir si une eau de source était empoisonnée rien qu'à la manière dont elle lui reflétait son visage (la surface en étant légèrement trouble, comme huileuse).

Le Nicho-gama, la technique d'utilisation des Kama (faucilles)

La faucille (Kama) est un outil agraire très répandu dans toute l'Asie du sud-est pour couper le riz et la canne à sucre, qui fut rapidement tourné en arme de combat par les paysans face aux attaques des pirates, notamment sur l'île d'Okinawa. Il fut développé de nombreuses variantes, au niveau de la forme et de l'emmanchement de la lame (Nata-gama) et la longueur du manche.

Le ninja utilisant souvent cette arme par paire, l'une des faucilles ayant un manche long (pour parer en restant à distance) et l'autre étant plus courte (pour entrer en corps à corps). Le O-gama était un véritable fauchard à lame lourde pour attaquer les jarrets des chevaux ou balayer les cavaliers lourdement armés.

Dans les techniques de combat avec les Kama, il convient de placer correctement son corps pour accompagner les coups. Cette mobilité du corps doit aller de pair avec une bonne appréciation de la distance, ce qui détermine le contrôle du mouvement des lames. Avec ces armes le ninja était capable d'affronter même un samouraï armé pourtant de son redoutable katana.

Le Shuriken-jutsu, la technique d'utilisation des shurikens


Le Shuriken-jutsu est la technique de lancer des shuriken. Même si pour le ninja les shurikens ne constituaient qu'une petite partie de l'arsenal transporté, leurs effets furent si spectaculaires que la rumeur publique en grossit très vite l'importance pour finir par en faire l'arme représentative des guerriers de l'ombre.

Faciles à cacher, aux pointes souvent empoisonnées, ces armes de jet avaient un caractère destructeur, surtout sur courtes distances. C'est pourquoi de très nombreuses écoles anciennes d'arts martiaux au Japon ont incorporé ce qu'elles ont pu connaître de ces techniques dans leurs programmes d'entrainement. Les écoles les plus connues dans cette spécialité furent Ryusei-ryu, Takemura-ryu, Katori Shinto-ryu, Tenshi-ito-ryu, Shirai-ryu-shuriken-jutsu, Shinto-shobu-ryu et Kobujutsu Yo-ryu.

Il y avait deux types de shuriken : le Bo-shuriken qui se lançait à partir d'une prise pointe en avant (Yo-no-ken) ou pointe à l'intérieur de la paume (In-no-ken) et le Shaken qui était propulsé à partir d'une saisie entre le pouce et l'index et lancé à l'horizontale. Le Shaken fut ensuite décliné dans diverses formes et variantes. A l'origine le shuriken était juste un leurre destiné à faire du bruit en tombant puis il fut affuté pour devenir une arme mortelle à 10 mètre.

Les poisons (1ère partie)

Les ninjas étaient très bien informés des poisons. L’empoisonnement d'une victime a été aussi efficace que le poignard, mais avec très peu de chance d'échec.

Une fois que le poison est ingéré par la victime, il était déjà trop tard. Les substances toxiques utilisées étaient souvent prélevées sur des animaux toxiques mais l’utilisation d’araignées et des scorpions vivants était pratiqué, il était parfois plus facile de glisser un couple de scorpion dans le lit de la victime que de le blesser avec une arme empoisonnée. Un autre animal a été utilisé, il s’agit du bufo marinus. Le bufo marinus est un gros crapaud très toxique. Ce poison était souvent utilisé sur les fléchettes, les flèches et les pointes de lances.


Les ninjas utilisèrent également le cyanure, certains fruits toxiques et bien sûr les champignons pour empoisonner leurs victimes. Le amanita phalloides est un champignon mortel. Le poison de ce champignon est 10 fois plus puissant que celui de cyanure et il était facile d’en glisser dans un repas.

Les armes et l'équipement



Les ninjas utilisaient des armes et du matériel uniques, souvent objets de leur invention et leur ingéniosité :

Jitte: sorte de dague non tranchante et non perforante munie d'une garde courbée vers l'avant (à la différence du saï, il n'y a qu'une branche à la garde), servant à bloquer les sabres ;

Kaginawa : grappin ;

Kamayari : lance à crochet ;

Kusarigama: faucille reliée à une chaîne ;

Metsubushi : fumée, en général produite par un mélange de poudre placé dans un œuf évidé, et servant à aveugler l'adversaire ;

Mizu gumo : chaussures flottantes munies de vessies gonflées et permettant de se tenir debout sur l'eau, pour espionner ou se défendre ;

Ninjato : sabre (en photo) ;

Otzu Tsu : arme à feu, sorte de mortier fait dans un tronc évidé ;

Ashiko : griffes de pieds, situées sous la semelle, servant à l'escalade, à marcher sur un terrain glissant ou bien comme arme ;

Tegaki ou shuko : sorte de griffes portées sur la paume, servant à escalader, à frapper ou bien pour bloquer les sabres;

Kunaï: Sorte de dard métallique;

Shuriken (en photo) : étoile métallique tranchante pouvant avoir plusieurs formes différentes (trois ou quatre branches, carrées, rondes...). Cependant, contrairement à ce que croient la plupart des gens, le shuriken n'est pas une arme d'attaque directe, les dégâts engendrés n'étant que de l'ordre d'une coupure ou étant complètement arrêté par l'armure d'un Bushi. De plus sa trajectoire est assez aléatoire. C'est donc une arme de terreur plus particulièrement utilisée pour désorienter l'ennemi (sifflement, tranchant, trajectoire circulaire,...);

Makibishi ou Tetsubishi : petits clous à quatre pointes utilisés pour couvrir une fuite ; ceux-ci traversaient les sandales des poursuivants;

Bô : bâton de quatre pieds et d'environ un pouce et demi de diamètre. Servant autrefois de canne, il devint une arme redoutable que même les vieillards pouvaient manier très efficacement;

Fuma shuriken : sorte de grand shuriken dépliable ou non;

Fukumibari: fléchettes plates cachées dans la bouche et destinées à être crachées au visage.